La gestion des bords de route est essentielle pour garantir la sécurité des usagers. Ces dépendances vertes sont également des milieux naturels où de nombreuses espèces de faune et de flore trouvent refuge. A l’échelle de la communauté, les bords de route représentent une surface importante sur laquelle il convient d’adapter la gestion pour préserver cette biodiversité.
La gestion raisonnée des bords de route
Dorénavant sur le territoire, la fauche de printemps (à partir de Mai) se limitera à une coupe dite « de sécurité » pour dégager les abords immédiats de la chaussée. Celle-ci consiste en un passage sur les accotements, ainsi que le dégagement des panneaux de signalisation, des talus aux carrefours et à l’intérieur des virages ou encore des routes très étroites pouvant présenter un risque.
Un second passage sera réalisé en été selon le même protocole, puis une coupe dite « totale » (accotement, fossé, talus) à l’automne.
De plus, la hauteur de coupe des engins a été augmenté au maximum (10-12 cm).
L’intérêt de ces pratiques
Elles permettent d’augmenter le nombre d’espèces floristiques et faunistiques présente, de plus elles favorisent le développement des plantes à fleurs au détriment des graminées.
Au-delà de l’aspect biodiversité, elles permettent aussi de diminuer la consommation de carburant et de limiter la casse du matériel.
La fauche avec exportation
Depuis 2021, la communauté teste la fauche avec exportation des accotements de la commune de Loc Brévalaire.
Pratiqué selon le même protocole que la gestion raisonnée, l’export des résidus de fauche permet :
- D’améliorer la diversité floristique,
- D’éviter l’enrichissement du sol,
- D’éviter l’accumulation des déchets de fauche sur l’accotement et le comblement des fossés,
- De réduire la multiplication des espèces invasives par bouturage,
- De limiter le transfert de matière organique dans l’eau,
- De réduire les coût d’entretien (moins de curage et de dérasement),
De plus, la matière récoltée est valorisable. Elle peut être utilisée en méthanisation ou en compostage, mais d’autres utilisations se développent comme la fabrication d’isolants.
Ce test va se poursuivre pendant plusieurs années car la végétation peut mettre longtemps à évoluer. Afin de suivre ce changement, des inventaires de la flore ont été fait sur 5 sites avant la première opération de fauche exportation. De nouveaux inventaires seront menés au bout de 5 ans pour comparer.