La communauté de communes du Pays des Abers est gestionnaire depuis 2007 des espaces naturels sensibles (ENS) du territoire des Abers grâce à la signature d’une convention de gestion tripartite avec le Conservatoire du Littoral (CDL) et le Département du Finistère (CD29).
C’est presque 280 hectares qu’entretient et gère la communauté de communes par le biais du service espaces naturels et sentiers communautaires. Ce dernier est composé de 3 agents techniques et d’un garde du littoral-responsable de service.
Les propriétés du Conservatoire du Littoral
Elles sont essentiellement présentes sur la commune de Landeda, composées de milieux naturels très différents comme par exemple les dunes de Sainte Marguerite, le marais de Brouennou et la pointe rocheuse du Vill. Certaines îles et îlots des abers sont également propriétés du CDL notamment fort Cézon et l’île Vierge à Plouguerneau. (2 et 3 Photos de l’île vierge et des dunes)
Les propriétés du département du Finistère
Présent sur la commune de Plouguerneau, propriétaire des sites naturels de Saint Michel, la grève-blanche, Castell Ac’h ou encore du boisement du pont du diable en fond d’aber-Wrac’h. Les communes de Lannilis et Tréglonou sont également concernés par les espaces naturels sensibles du département.
La politique d’acquisition des ENS
Ces deux propriétaires fonciers mènent, parallèlement et de longue date, une politique d’acquisition des ENS y compris sur le territoire des abers. En effet, l’accélération de l’urbanisation du littoral et l’impact du camping sauvage sur les milieux naturels, dans les années 60-70, ont amené les pouvoirs publics à créer, en 1969 dans le Finistère, les premiers périmètres d’acquisitions. Le conservatoire sera créé en 1975.
Les principaux objectifs sont la préservation des paysages, de la biodiversité locale tout en garantissant l’ouverture aux publics.
Les propriétés de la communauté de communes du Pays des Abers
Elle est propriétaire de 24 hectares d’un espace naturel remarquable, les landes de lanveur sur la commune de Plouvien.
Cette zone-humide abrite des milieux naturels et des espèces souvent rares et protégés. Par exemple des habitats de landes composés d’ajoncs et de bruyères mais aussi plusieurs espèces de plantes carnivores, de nombreux reptiles et batraciens protégés en France. Depuis 2011, une convention de co-gestion lie l’EPCI et l’association Bretagne-Vivante pour, entre autres, la programmation des travaux et les suivis naturalistes du site.
Des actions variées… été comme hiver
- Gestion des habitats naturels : Fauche/exportation de la fougère aigle, débroussaillage, bucheronnage, arrachages des haies ornementales
- Sécuriser/Canaliser la fréquentation du public : Clôtures bi-fils dans les dunes, sentiers côtiers…
- Renaturation de parcelles à caravanes : évacuation des déchets, dalles béton, …
- Lutte contre les espèces exotiques envahissantes : Arrachages de Laurier palme en sous-bois, ragondins, …
- Pose de mobiliers : Tables, bancs, clôtures, marches, gradines, chicanes …
- Entretien du patrimoine local : Lavoirs, fours à goëmons, …
- Accompagnement des organisateurs de manifestations sportives, culturelles, …
- Suivi/accompagnement du pâturage extensif par des propriétaires d’animaux
- Suivis Faune/Flore : exemple Chauve-souris, suivi floristique à Lanveur
- Missions de Police de l’environnement : Surveillance, pédagogie/sensibilisation, verbalisation
Une réglementation nécessaire, mais pas toujours comprise
Même si la majorité des promeneurs respectent les sites visités, il n’est pas rare d’avoir sur les espaces naturels, de manière générale, des dégradations, incivilités, cueillette d’espèces protégées, dépôts de déchets, dérangements de la faune parfois même en période de reproduction…
En effet, d’avril à août certaines espèces d’oiseaux comme l’Alouette des champs nichent au sol, notamment dans les dunes. Les chiens non tenus en laisse peuvent perturber cette nidification jusqu’à provoquer l’abandon du nid (œufs et oisillons)
Autre exemple, lorsque la Servitude de Passage des Piétons le long du littoral (SPPL) s’applique, seul le passage des piétons est autorisé. Le service ENS peut donc être amené à poser des chicanes sur ces sentiers côtiers afin de limiter, entre autres, l’accès des cavaliers et vététistes. En effet, le passage répété de ces derniers a pour conséquence plusieurs effets négatifs comme l’accélération de l’érosion des sentiers, des conflits entre usagers, des risques d’accidents (collisions avec des piétons, chutes, etc).
La communauté de communes propose donc plusieurs circuits de randonnées appelés Rand’Abers à destination des piétons, cavaliers et vététistes.