La communauté de communes du Pays des Abers est engagée dans la reconquête de la qualité de l’eau et la restauration des milieux aquatiques des cours d’eau de son territoire.
Ces actions ont pour but de répondre à la Directive cadre sur l’eau (directive européenne) qui vise le bon état des eaux. Elle est déclinée nationalement à travers la Loi sur l’Eau, puis le SDAGE Loire- Bretagne et localement dans le SAGE du Bas Léon.
La phase opérationnelle
Sur le territoire du SAGE du Bas Léon, la phase opérationnelle est confiée aux EPCI ou au Syndicat des Eaux du Bas Léon selon une logique hydro géographique.
La Communauté de communes du Pays des Abers porte le programme d’actions sur les bassins versant de l’Aber Benoit. Certaines actions dites transversales, comme le suivi de la qualité de l’eau, sont réalisées à l’échelle du SAGE et portées par le Syndicat des Eaux du Bas Léon.
Les actions sont réalisées dans le cadre d’un programme pluriannuel validé par un comité de pilotage local et les instances de la Communauté. Elles sont en parties financées par différents partenaires qui sont l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, la Région Bretagne et le Département du Finistère.
L’ensemble de ces actions font l’objet d’une concertation préalable avec les propriétaires et/ou les exploitants.
Les actions de restauration des milieux aquatiques
Les actions de restauration des milieux aquatiques
Il s’agit des actions visant à restaurer et préserver les fonctionnalités des cours d’eau et des zones humides. Ces milieux, particulièrement sensibles, jouent un rôle important dans la préservation de la qualité de l’eau et comme réservoir de la biodiversité. Ils sont le lieu de vie de nombreuses espèces d’intérêts patrimoniales comme la Loutre d’Europe, le Saumon atlantique ou l’Anguille. Les travaux de restauration de la continuité écologique) visent à rétablir la libre circulation des espèces piscicoles afin qu’elles puissent réaliser l’ensemble de leurs cycles de vie.
Selon le type de travaux, cela permet également de restaurer le transport sédimentaire qui se fait naturellement de l’amont vers l’aval des cours d’eau. On distingue la restauration de la grande continuité, qui concerne généralement des gros ouvrages (digue, pont…), et la petite continuité.
Il s’agit des opérations de remplacement, de recalage, de suppression et d’aménagement d’ouvrages hydrauliques :
Actuellement restauration du moulin de Garéna
En quoi consiste la restauration morphologique des cours d’eau ?
Elle consiste à intervenir sur des portions de rivière ayant subis des travaux hydrauliques (recalibrage, déplacement, busage…) entrainant une altération des fonctionnalités de la rivière tels que l’uniformisation des habitats et de la granulométrie, ou encore la déconnexion du cours d’eau avec la nappe phréatique et les zones humides attenantes. Divers travaux sont envisageables pour atténuer ou résoudre ses altérations : reméandrage du lit, remise du cours dans son lit d’origine, apport de blocs de pierre pour diversifier les écoulements et les habitats…
Sur les berges des cours d’eau
La Communauté de Communes mène des travaux ponctuels en lien avec la restauration du lit mineur. Il s’agit de travaux de restauration de la végétation des berges en préalable d’une intervention sur le lit du cours d’eau ou de travaux d’accompagnement (abreuvoirs, clôture…) suite à la réalisation de l’opération.
Les travaux de restauration des zones humides sont plus complexes à mettre en œuvre, la phase de concertation est primordiale car ils peuvent impacter les usages. Les actions possibles sont la suppression de remblais, plans d’eau ou de boisement non adaptés mais aussi la déconnexion ou le comblement des réseaux de fossés / drainages.
La Communauté de communes restaure et gère également plusieurs zones humides communautaires comme le site de Lanveur ou du moulin de Gouennou. Des opérations de fauche exportation et de gestion des ligneux y sont réalisées pour maintenir les milieux ouverts et préserver la biodiversité.